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Pourquoi le responsable RSE devient un pilier stratégique de l’entreprise

06-08-2025 - par Célestine Moreira

Pourquoi le responsable RSE devient un pilier stratégique de l’entreprise

Quelles sont les missions du responsable RSE ?

 

Le responsable RSE joue un rôle central dans l’intégration des enjeux de durabilité au sein de l’entreprise. Son rôle se définit en général autour de trois grands axes principaux : la mesure d’impact, l’acculturation interne et le conseil stratégique.

 

Le responsable RSE : garant du reporting et de la mesure de l’impact de l'entreprise

 

Tout commence par la donnée ESG (Environnement, Social, Gouvernance). Collecter les bons indicateurs, les structurer, les analyser… Le responsable RSE passe beaucoup de temps à étudier et comprendre l’empreinte réelle de l’entreprise sur son environnement, ses salariés, sa chaîne de valeur.

 

Cela implique un véritable travail de chef d’orchestre : consolider des données souvent éparpillées dans différents services, formats ou outils, s’assurer de leur traçabilité, coordonner les parties prenantes internes et externes pour produire des indicateurs robustes…

 

Le suivi des émissions de gaz à effet de serre (scopes 1, 2 et 3) devient incontournable, mais ce n’est qu’une facette du travail de la donnée ESG : il faut aussi documenter la parité, les politiques de diversité, les actions en faveur de la biodiversité, l’éthique des affaires, les conditions de travail dans la chaîne de valeur, etc… Et tout cela ne se fait plus "à la main". Le responsable RSE pilote de plus en plus d’outils spécifiques pour collecter, structurer, fiabiliser et centraliser les données ESG. C’est un véritable travail de data management, où la maîtrise des référentiels (CSRD, BEGES, GRI, SFDR, taxonomie verte...) devient une compétence clé.

 

Le reporting réglementaire est l’aboutissement visible de ce travail. Avec la CSRD, les exigences de publication en matière de durabilité montent en gamme : davantage d’indicateurs à produire, un format normé (XBRL) pour bientôt, une obligation d’audit externe et une exigence de cohérence entre le narratif et les chiffres. Le reporting RSE n’est donc plus un exercice de communication, mais une production technique et stratégique, à mi-chemin entre le pilotage de la performance durable et la conformité réglementaire.

 

 

 

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Le responsable RSE : moteur de l'acculturation et de la conduite du changement en entreprise

 

La transition durable ne se fera pas sans les équipes. Le responsable RSE a donc un réel rôle d’animateur : il est garant de la formation, il sensibilise et crée des formats adaptés pour faire monter en compétences les collaborateurs sur les enjeux de durabilité au sein de l'entreprise.

 

Cela passe d’abord par la formation : montée en compétences sur les enjeux liés à l'environnement et au social, compréhension des objectifs de l’entreprise, diffusion des bonnes pratiques. Parfois, le responsable RSE anime lui-même ces sessions, ou bien il s’appuie sur des prestataires spécialisés ou des organismes de formation (comme la Fresque du Climat par exemple). L’essentiel, c’est que chaque équipe se sente concernée et outillée.

 

Mais la vraie clé, ce sont les relais. Créer une communauté d’ambassadeurs RSE (des collaborateurs volontaires, répartis dans les différents services ou pays) permet un réel développement la stratégie durable au plus près du terrain. Ces ambassadeurs sensibilisent leurs collègues, relaient les actions, partagent les bonnes pratiques… et remontent aussi les idées, les freins et les signaux faibles. Une dynamique précieuse pour éviter que la RSE ne reste cantonnée à une direction isolée.

 

Le responsable RSE : véritable conseiller la direction sur les choix structurants en matière de durabilité

 

Le métier de responsable RSE implique aussi de penser durable à long terme. Le responsable RSE ne se limite pas à exécuter des plans d’action : il alerte sur les risques, identifie des leviers d’innovation durable, éclaire les décisions stratégiques. Il participe aux discussions sur le futur de l’entreprise : faut-il repenser un produit ? Adapter le modèle d’affaires ? Revoir les priorités d’investissement ? Son regard permet d’intégrer les enjeux ESG dès la conception des projets.

 

En bref, il ne porte pas sa stratégie RSE : il aide l’entreprise à faire de la durabilité un levier de développement à part entière.

 

Le rôle du responsable RSE dans le tournant réglementaire et financier de la RSE

 

Depuis l’arrivée de la CSRD, beaucoup d’entreprises prennent conscience que la RSE n’est plus une option. Ce n’est pas juste une pression réglementaire : c’est un changement profond du rapport entre performance, durabilité et responsabilité sociétale.

 

La CSRD a changé la donne pour le responsable RSE

 

La directive CSRD marque un tournant pour les responsables RSE. Plus d’indicateurs à publier, plus de cohérence imposée, plus de preuves demandées... Il ne s’agit plus de rédiger un simple PDF déclaratif chaque année, mais de structurer une vraie démarche alignée avec des standards précis. L’analyse de double matérialité, la gap analysis, les exigences de vérification externe : tout converge vers un reporting durable aussi robuste que le financier.

 

Cela renforce profondément la place du responsable RSE, qui ne peut plus être perçu comme un simple communicant ou un animateur de projets transverses. Il devient le chef d’orchestre d’une collecte de données ESG rigoureuse, fiable et auditée, dans un cadre désormais proche de celui du reporting financier.

 

Ce nouveau rôle demande des compétences techniques pointues : maîtrise des méthodologies de mesure (carbone, biodiversité, inclusion...), compréhension fine des référentiels (GRI, ISSB, SFDR...), capacité à dialoguer avec les commissaires aux comptes et le directeur financier.

 

Mais il demande aussi une vision stratégique pour intégrer ces données dans le pilotage global de l’entreprise, et une expérience terrain pour ancrer la collecte dans les réalités opérationnelles.

 

 

 

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La RSE porte de nouveaux enjeux financiers en entreprise

 

La place que prend le réglementaire ESG influe également sur le monde financier : la durabilité entre dans les modèles d’évaluation financière. Les investisseurs, les banques, les assureurs, les agences de notation… ils analysent aujourd’hui les performances ESG des entreprises, avec presque autant d’attention que les résultats financiers.

 

Dans ce contexte, le responsable RSE devient un acteur central du développement de la stratégie durable mais aussi financière de l’entreprise. Une mauvaise performance ESG (ou des données manquantes) peuvent désormais coûter cher : exclusion de certains appels d’offres, taux d’intérêt défavorables, accès limité aux subventions, ou même dégradation de l’image auprès des marchés et des clients.

 

À l’inverse, une stratégie RSE documentée et alignée avec les attentes réglementaires devient un facteur différenciant. Elle peut faciliter l’obtention de financements durables, améliorer la relation avec les actionnaires ou attirer de nouveaux investisseurs responsables.

 

Ce rapprochement entre la RSE et la finance exige une montée en compétences. De plus en plus de responsables RSE suivent des formations complémentaires en finance durable, obtiennent des certifications en comptabilité carbone, ou développent une culture de la donnée financière pour pouvoir dialoguer à égalité avec les Directeur Financier, les contrôleurs de gestion, les directions M&A.

 

Le métier de responsables RSE évolue vers un profil hybride, à la fois expert des enjeux ESG, garant du développement de la stratégie durable et data analyst. Le responsable RSE n’est donc plus un gardien des bonnes pratiques, mais bien un levier d’accès aux financements et un acteur de la gestion des risques.

 

 

 

DAF : quel rôle dans la transformation durable des entreprises ?

 

 

 

Responsable RSE : une fonction d'entreprise à la croisée de toutes les autres

 

La RSE traverse toutes les dimensions de l’entreprise, elle ne peut pas être portée par une seule équipe isolée. Et c’est justement ce qui rend la fonction de responsable RSE à la fois si engageante et si complexe.

 

Le responsable RSE comme interface avec les métiers opérationnels en entreprise

 

La première interface, c’est celle avec les équipes opérationnelles. Le responsable RSE y joue un rôle de coordinateur et d’animateur pour aider chaque équipe à traduire de manière durable la démarche et les engagements de l’entreprise en actions concrètes.

 

Avec les ressources humaines, le responsable RSE travaille sur l’inclusion, la qualité de vie au travail, l’égalité professionnelle ou la diversité. Il est aussi un relais précieux pour mieux capter les attentes des salarié·es.

 

Côté achats, le rôle du responsable RSE est double : il doit à la fois structurer une politique d’achats responsables, et assurer une évaluation régulière des fournisseurs sur leurs pratiques liées à l'environnement, sociales et éthiques. Le rôle du responsable RSE est de proposer une méthode claire et un accompagnement adapté pour embarquer les équipes sur les enjeux de durabilité.

 

 

 

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Avec les équipes produit ou tech, il intervient sur des sujets comme l’éco-conception, la durabilité des matériaux, le cycle de vie ou la sobriété numérique. Il challenge les choix techniques et aide à intégrer les critères liés à l'environnement dès la conception.

 

Enfin, en lien avec la communication, il garantit la cohérence entre les actions menées sur le terrain et le discours diffusé à l’externe. C’est un rempart contre le greenwashing, mais aussi un allié pour mieux valoriser les réussites et renforcer de manière durable l’image de l’entreprise sur les sujets de responsabilité.

 

Le responsable RSE comme interface avec les fonctions stratégiques et support en entreprise

 

Le deuxième axe se joue avec les fonctions support et de direction. Le responsable RSE travaille étroitement avec le Directeur Financier pour structurer les indicateurs ESG et les intégrer dans les tableaux de bord financiers. Ce travail commun est crucial pour produire un reporting extra-financier conforme.

 

Côté juridique, les échanges sont constants. Ils s’assurent que le développement de la stratégie RSE respecte les obligations réglementaires : devoir de vigilance, taxonomie européenne, conformité CSRD… Mais aussi que les engagements publics de l’entreprise ne l’exposent pas à un risque de contentieux ou de réputation.

 

La relation avec la DSI est elle aussi stratégique. Comme les enjeux RSE reposent sur la donnée, il faut des outils performants pour la collecte de ces data. Ensemble, le responsable RSE et la DSI travaillent à mettre en place des outils et garantissent la cybersécurité des données sensibles.

 

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Le métier de responsable RSE incarne une transition durable plus vaste : celle d’entreprises qui ne peuvent plus dissocier performance économique et responsabilité sociétale. En prenant une place croissante dans les décisions, cette fonction préfigure une nouvelle manière de penser l’entreprise. À mesure que les défis s’intensifient, le responsable RSE n’est plus seulement un acteur du changement. Il en devient l’architecte.

 

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