4 étapes pour lancer sa démarche RSE en entreprise
02-05-2025 - par Arthur Millès

Pourquoi initier une démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) ?
Avant de se lancer directement, il faut se demander pourquoi il est important d’initier une démarche RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) au sein de sa société.
Lancer sa démarche RSE pour la réglementation
Les initiatives ne sont pas toujours une question de bonne volonté, c'est une question de responsabilité. Aujourd’hui, il existe des réglementations obligeant les entreprises à publier des rapports extra-financiers, plus ou moins complexes selon leur taille et leur maturité. Voici un résumé des obligations extra-financières auxquelles les entreprises françaises peuvent être soumises :
- La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) : elle concerne les entreprises de plus de 1000 collaborateurs, présentant un chiffre d’affaires de 50 millions d’euros ou un bilan de plus de 25 millions d’euros. Ce rapport extra-financier est particulièrement complet et traite des trois grands volets ESG : Environnement, Social et Gouvernance, avec environ 1200 points de données à renseigner et publier. La CSRD est une directive européenne, qui en 2025 est en cours de révision via le règlement Omnibus.
- Le BEGES (Bilan d’Émissions de Gaz à Effet de Serre) : est parfois plus communément appelé bilan carbone (à ne pas confondre avec le Bilan Carbone® qui est une méthodologie spécifique). C’est une réglementation française qui impose aux entreprises de plus de 500 salariés (sauf pour les DROM-TOM et les entreprises publiques où le seuil descend à 250) de publier un bilan complet de leurs émissions de gaz à effet de serre. Ce bilan doit représenter les scopes 1 et 2 mais également le scope 3.
- La Taxonomie Verte de l’Union Européenne : cette directive européenne s’adresse aux entreprises de plus de 500 salariés, réalisant un chiffre d’affaires supérieur à 40 millions d’euros ou présentant un bilan de plus de 20 millions d’euros. Elle a pour but d’orienter les investisseurs dans leurs choix d’investissements, en favorisant des solutions plus respectueuses de l’environnement. Chaque entreprise doit ainsi se catégoriser en fonction de son impact climatique.
- La BDESE (Base de Données Économiques Sociales et Environnementales) : cette directive française concerne les entreprises de plus de 50 salariés. Elles doivent mettre à disposition de leur CSE des informations sur les orientations économiques, sociales et environnementales de l’entreprise.
- L’Index d’égalité professionnelle : comme pour la BDESE, cette directive française vise les entreprises de plus de 50 salariés. C’est un outil qui permet de calculer l’écart de salaire entre les hommes et les femmes au sein de l’entreprise, et doit être publié chaque année.
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Lancer sa démarche RSE pour combler les attentes des parties prenantes
De plus en plus, les parties prenantes des entreprises attendent d’elles qu’elles soient exemplaires en termes d’impact environnemental et social.
- Les clients : côté BtoC, les consommateurs sont de plus en plus en demande de produits et services durables, selon une étude de l’ADEME 80% des Français ont déjà changé leurs habitudes pour consommer plus responsable. Et côté BtoB, 70% des appels d’offres publics contiennent au moins un critère RSE, sans parler évidemment des évaluations fournisseurs devenues obligatoires dans les bilans carbone.
- Les investisseurs : les organismes financiers sont soumis à des réglementations propres (comme la SFDR par exemple) pour avoir des portefeuilles d’investissements toujours plus durables. Ils se réfèrent en général à la Taxonomie verte de l’Union Européenne, permettant de classifier les activités en fonction de leur impact positif sur l’environnement et la société.
- La marque employeur : les engagements d’une entreprise jouent beaucoup sur le recrutement de nouveaux talents, une étude de Cone Communications dévoilé que 55% des collaborateurs disent que l’engagement RSE d’une entreprise est un critère plus important que le salaire.
- Les concurrents : la RSE devenant un critère de plus en plus important pour toutes les parties prenantes, être le leader de la RSE dans son secteur est un avantage concurrentiel non négligeable. Et avec la CSRD qui viendra publier en Open Source toutes les données des entreprises européennes dès 2027, la comparaison entre les concurrents pourra se faire en quelques clics via de futurs “Yuka de la RSE”.
Par où commencer sa démarche RSE ?
Étape 1 : réaliser un diagnostic RSE initial
Pour s’améliorer, encore faut-il savoir où on en est aujourd’hui. Pour savoir sur quelle base l’entreprise se trouve il faut commencer par réaliser un diagnostic RSE. Mais attention, si vous débutez en RSE, utilisez plutôt une méthodologie adaptée pour être certains de ne rien oublier à l’initiation de votre stratégie. Pour cela, vous pouvez faire l’évaluation ESG de Zei.
Cette évaluation permet à chaque entreprise d'évaluer en quelques minutes ses points forts et axes d'amélioration en termes de RSE, sur les trois piliers principaux : Environnement, Social et Gouvernance. Grâce à des calculs intégrés et à sa méthodologie propre, l'évaluation Zei permet de piloter en toute autonomie la performance ESG, grâce à des indicateurs clés en main et à des guides créés par des experts ESG.
Mon évaluation Zei en quelques minutes
Étape 2 : définir des objectifs prioritaires et une stratégie RSE claire
Quand on lance sa démarche RSE, l’intérêt n’est pas de cocher les cases d’un catalogue de bonnes actions. Pour un impact réel et surtout pérenne, les entreprises souhaitant développer une démarche RSE doivent se fixer des objectifs et définir une stratégie claire en fonction de leurs enjeux. Pour cela, l’entreprise peut définir :
- La raison d’être. Même si elle n’a pas forcément vocation à être intégrée dans les statuts de l’entreprise (comme ce serait le cas pour obtenir le statut de “société à mission par exemple), il est important de la définir dès le début. Cette raison d’être répondra à la question “Pourquoi notre activité est-elle utile à la planète/à la société ?”.
- Les enjeux prioritaires. Il n’est pas possible de “tout faire” en matière de RSE lorsqu’on démarre, il faut choisir ses combats prioritaires ! L’idée est d’identifier 3 à 5 enjeux, en fonction de leur impact et de leur importance dans le secteur de l’entreprise. Pour cela, vous pouvez utiliser une matrice en identifiant en abscisse l’impact sur l’environnement/la société, et en ordonnées l’importance que cet aspect a pour l’activité de l’entreprise ou ses parties prenantes. Si vous souhaitez aller plus loin, vous pouvez également faire une analyse de double matérialité. Pour vous accompagner sur cet exercice, Zei a créé un fichier clé en main.
- Des objectifs mesurables. “Réduire l’empreinte carbone” n’est pas un enjeu en soi, on ne sait pas de combien l’empreinte carbone doit être réduite, ni sur quelle temporalité par exemple. Pour une stratégie RSE, les objectifs fixés doivent être mesurables. Pour vous aider, vous pouvez utiliser la méthode SMART. Les objectifs fixés doivent être Spécifiques, Mesurables, Atteignables, Réalistes et Temporels. Pour aller plus loin, notamment sur le sujet des émissions carbone, vous pouvez vous fier à la trajectoire SBTi (Science-Based Target initiative).
- Les référentiels sur lesquels s’appuyer. Il existe de nombreux référentiels pour définir un cadre à sa stratégie RSE, mais c’est souvent plus simple de la définir soi-même surtout au démarrage. Parmi ces référentiels, vous pouvez retrouver des normes ISO comme l’ISO 26000, les ODD (Objectifs de Développement Durable) ou bien encore de nombreux labels (BCorp, Positive Company, PME+…). Toutes ces méthodologies offrent un cadre pré-établi pour accompagner les entreprises au mieux dans leur démarche RSE.
Étape 3 : mettre en place une gouvernance RSE et déployer les actions concrètes
Une fois la stratégie définie, il est temps de l’activer concrètement. La première étape pour passer de la stratégie à l’opérationnel est la mise en place d’une gouvernance dédiée à la RSE. Pour cela, une entreprise peut :
- Créer un comité RSE en impliquant plusieurs directions
- Nommer ou recruter une personne chargée des projets (voire de la direction) RSE
- Intégrer les objectifs fixés aux feuilles de route de toutes les équipes
Et pour vous guider dans vos premières démarches, voici des idées d’actions faciles à mettre en place, avec un impact fort, pour démarrer votre démarche RSE :
- Rédiger une charte d’achats responsables, à destination des équipes achats et de fournisseurs
- Mettre en place un Plan de Mobilité Durable (comme le Forfait Mobilité Durable) pour encourager les collaborateurs choisissant la mobilité douce
- Publier les indicateur de parité et mettre en place des actions pour soutenir les femmes au sein de l’entreprise
- Rendre son numérique plus responsable en choisissant du matériel informatique de seconde main ou par abonnement, et migrer vers des solutions cloud durables. Dans cette logique, des solutions comme Fruggr permettent d’optimiser les infrastructures numériques tout en réduisant leur impact environnemental et social, pour allier performance digitale et sobriété.
Vous ne savez pas par quoi commencer ? Zei a créé spécialement pour vous un simulateur, résumer en 3 clics quels sont vos obligations réglementaires mais également les démarches volontaires que vous pouvez lancer dès à présent dans votre entreprise.
Étape 4 : mesurer, améliorer en continu et communiquer sur sa démarche RSE
Une fois les objectifs fixés, il va falloir être capable de les mesurer dans le temps pour évaluer l’efficacité de la stratégie mise en place. Pour cela, il est indispensable de définir des KPIs (Key Performance Indicators) pertinents et adaptés à ces objectifs. Par exemple :
- si l’entreprise a fixé un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre, il faudra évaluer ces émissions en TeqCO2 sur une base régulière et sur tous les postes d’activités
- si l’entreprise veut valoriser ses déchets, elle devra évaluer la part de déchets recyclés sur la totalité des déchets produits
- si l’entreprise souhaite améliorer l’égalité salariale, elle devra calculer l’index d’égalité H/F régulièrement
Ces indicateurs doivent être consignés et évalués frégulièrement, pour pouvoir créer une revue annuelle des résultats obtenus, et ainsi ajuster si besoin la trajectoire et les actions mises en place, potentiellement en ajustant également le budget. Des outils existent pour choisir ses indicateurs et les suivre dans un tableau de bord dédié, que cela soit avec ses propres indicateurs ou bien via des des méthodologies déjà existantes (BEGES, labels, VSME…). C’est ce que permet de faire Zei !
Comme vu plus haut, la démarche RSE d’une entreprise a de plus en plus d’importance pour ses parties prenantes. Ainsi, il est important de communiquer de manière transparente sur ses performances de durabilité. Pour cela, une entreprise peut :
- rédiger une synthèse RSE de quelques pages pour diffuser en interne et aux parties prenantes
- créer une page “Engagements” sur son site internet pour mettre en avant sa démarche
- afficher les actions à mener et indicateurs clés dans les locaux (rappel sur le tri, la consommation d’électricité…)
En conclusion, initier une démarche RSE n’est plus une option : c’est une nécessité réglementaire, un levier de performance, et un véritable moteur d’engagement pour toutes les parties prenantes. Si le chemin peut sembler complexe, il devient rapidement structurant pour l’entreprise, à condition d’y aller étape par étape : diagnostic, définition d’une stratégie claire, mise en œuvre concrète et amélioration continue. Avec les bons outils et un accompagnement adapté, chaque entreprise peut construire une trajectoire durable, alignée avec ses enjeux et ses ambitions. Et si vous ne savez pas par où commencer, Zei est là pour vous guider.